mardi 10 septembre 2013

Navettes provençales ... et non pas spatiales !

Eh oui, avec un Homme originaire de la Provence, je ne suis pas à l'abri d'une soudaine envie de navettes ! Mais qu'est-ce, me diront les non provençaux même s'ils ne sont pas sots ...
C'est un petit gâteau sec, en forme de navette, qui se fait traditionnellement pour la chandeleur et maintenant toute l'année, et dont l'origine est le four de la boulangerie de l'abbaye de Saint Victor à Marseille. La navette symboliserait la barque qui emmena les deux "Marie", Sainte-Marie Magdeleine et Sainte-Marthe, à Saintes-Maries-de-la-Mer, en Provence, le 2 février, il y a près de 2000 ans.
Voici ma recette pour 15 à 18 navettes ... mais n'hésitez pas à doubler les quantités, elles sont addictives.
- 250 g de farine tamisée
- 100 g de sucre semoule
- 1 œuf
- 1/2 cuillère à café de sel
- 3 cuillères à soupe d'huile d'olive
- 1 1/2 cuillères à soupe d'eau de fleur d'oranger
- le zeste d'une 1/2 orange
- 25 ml lait pour dorer (facultatif)

Mélangez l’œuf et le sucre à l'aide d'un fouet. Ajoutez-y le sel, l'huile d'olive, l'eau de fleur d'oranger, le zeste d'orange, puis la farine tamisée. Terminez de bien mélanger le tout à la main et formez une boule de pâte. Enveloppez-la dans du film alimentaire et mettez au frais pour une heure au moins (ou 1/2 heure de congélateur pour aller plus vite). Faites des rouleaux avec la pâte et découpez des morceaux de 25g ou de 30 g si vous voulez des navettes un peu plus grandes. Faites une petite boule de chaque morceau, puis à l'aide votre paume formez un petit boudin que vous rétrécirez aux deux extrémités. Posez vos navettes, en les espaçant, sur la plaque du four recouverte de papier sulfurisé. A l'aide d'un petit couteau bien aiguisé, faites une incision dans chaque navette et écartez un peu la pâte de part et d'autre. Vos navettes sont formées, il ne reste plus qu'à les badigeonner d'un peu de lait au pinceau, si vous le souhaitez.
Mettez dans le four préchauffé à 180°C pour 15 à 20 minutes. Surveillez bien la cuisson, elles ne doivent pas trop dorer.
Voilà, c'est près ! Elles se dégustent froides et se gardent très bien dans une boîte en fer.

L'Homme goûte les navettes et me dit : moi, je les aime trempées dans du café et celles que je préfère, elles sont à l'anis !!!
Du coup, pour aller dans le sens de sa madeleine de Proust, je réitère à l'anis ! Dans la recette, il suffit de remplacer l'eau de fleur d'oranger par 3 cuillères à soupe de graines d'anis vert et 1 1/2 cuillères à soupe d'eau. Je mets aussi le zeste d'un citron à la place du zeste d'orange.
Et, confidence ici, moi aussi je les préfère à l'anis ... peut-être parce que nous avons une recette alsacienne traditionnelle de petits gâteaux à l'anis, anis breddele, allez savoir !